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  • Photo du rédacteurNathy

J/11 Confinement ; et si on commençait à gribouiller ses pensées?

Dernière mise à jour : 27 mars 2020

Cela fait désormais 11 jours que Kevin* et moi sommes en confinement, comme la majorité des Français. C'est une période inédite car nous n'avons jamais vécu cela du haut de notre petite trentaine. Nous ne sommes jamais restés enfermés dans notre appartement si longtemps et vivons des situations de vie et de travail inédites tout simplement. Toute l'organisation perso et pro est à revoir dans notre espace de 48m² (et encore, nous nous estimons heureux d'avoir un espace aussi grand et un balcon dans Paris, nous savons que nous ne sommes pas à plaindre).


Retour en arrière:


Le weekend du 14-15 Mars précédant le confinement:


Nous vivons encore une vie "normale", j'aurais même tendance à dire insouciante et probablement inconsciente; nous avons vu des amis et de la famille, avons ri, bien mangé et bu, nous ne réalisons pas encore ce qui va arriver. Oui bien sûr on sait que ça va se durcir, bien sûr, on voit que les choses changent super vite avec le nombre de morts qui grandit à une façon ahurissante en Italie et dans le monde, le fait que les gens en parlent tous les jours en étant de plus en plus inquiets, après avoir vu les rayons de pâtes et œufs dévalisés des supermarchés, après l'annonce de Macron jeudi soir et en escalade l'annonce samedi soir qui est tombée comme un couperet de la fermeture des bars, restaurants et tout commerce non vital pendant qu'on faisait un resto entre amis. Mais avec le soleil du dimanche qui annonce le retour du printemps, dur de réaliser.


Lundi 16 Mars:


Après une journée particulière de télétravail à deux dans l'appart (nous avions déjà ramené nos PCs portables avec nous le vendredi soir et mon DG nous avait prévenu qu'il était fort probable que la situation se durcisse très rapidement), nous attendons impatiemment l'annonce pour "what's happening next" au 20h. Elle tombe. Nous nous regardons avec consternation avec Kevin. On discute pour savoir quoi faire, est-ce qu'on reste chez nous, est-ce qu'on bouge quelque part, notamment chez mes parents en Normandie, combien de temps ça va durer, quels vont être les impacts court-terme sur notre vie... Finalement nous décidons de rester sur Paris; à ce moment, nous ne savons pas encore (comme aujourd'hui) le temps total que durera le confinement; mais on décide de le vivre tous les deux, dans notre petit chez nous.



... La semaine continue:


Bon gré, mal gré, on continue le télétravail à deux, selon les jours on switche nos places de travail entre ma table "bureau" dans la chambre et la table à manger (où on a posé un grand écran pour mieux travailler). On continue les discussions plus ou moins anxiogènes avec les collègues (surtout côté Nathy) et les proches. Du côté des collègues, c'est un ensemble de rumeurs et de oui-dire qu'on véhicule sur Teams (notre outil de communication), entre les "ils vont pas tarder à nous mettre en congés forcés", "le chômage partiel est envisagé", "je pense qu'ils vont tous nous passer à 80% de chômage technique" et bien entendu le fameux "nos pauses thé/café me manquent" ; du côté perso, on se plaint de ne pas pouvoir se voir, on se demande combien de temps ça va durer, certains commencent à parler de l'économie qui va se casser la gueule, on s'angoisse sur les vacances prévues en Avril/Mai qui ne vont certainement pas pouvoir se matérialiser, bref, rien de très joyeux, mais on appelle ses proches pour prendre des news et rester en contact. Les échanges de messages sur les réseaux sociaux n'ont jamais été aussi nombreux.


On évite aussi de sortir ; en nous "permettant" 2 sorties cette semaine, une le jeudi pour se dégourdir les jambes autour de notre domicile ; et une vendredi pour faire les courses. Toujours en respectant une distance de sécurité avec l'ensemble des personnes croisées dans les rues et dans le supermarché. Soulagement: quand on va faire les courses, en dehors du traditionnel rayon de pâtes/riz/semoule vide, le reste est plutôt bien rempli.


On en profite aussi pour plus dormir ; finis les trajets de 50min/1h pour aller au boulot le matin et en revenir le soir! (quand il n'y a pas de problème de transport) Ce gain de temps, de sommeil et de non stress est très appréciable et demeure l'un des gros atouts de ce confinement forcé.


Les évolutions côté boulot: il faut séparer ce qui se passe pour Kevin et pour Nathy car les situations sont très différentes. Comme mentionné plus haut, du côté de Nathy c'est un climat un peu anxiogène qui s'est crée avec beaucoup d'attentes pour avoir des nouvelles du management et des RH. En effet, Nathy travaille pour une boîte qui commercialise des objets connectés ; sa société existe car elle vend des produits ; hors avec l'environnement actuel, l'activité tourne au ralenti (voire très ralenti), ce qui a sur du court-terme un impact négatif sur les ventes et peut sur du moyen-terme avoir un impact conséquent sur les emplois et les futurs développements. Jeudi, l'annonce tombe: le chômage partiel est envisagé et devrait démarrer dès lundi 23 Mars. Du côté de Kevin, la situation est différente car Kevin travaille pour une société qui conçoit actuellement un produit mais ne le vend pas encore ; c'est donc une situation plus proche du "bureau d'étude" que d'une "entreprise de commerce" ; autrement dit, le développement et la conception continuent, Kevin continue donc de travailler à 100%, avec comme seule mais quand même notable différence, le fait de travailler à distance et d'avancer du mieux qu'ils peuvent étant donné la situation. Vendredi, Nathy apprend que le chômage partiel est finalement mis en attente car l'entreprise attend que le gouvernement publisse un décret précisant les modalités du chômage partiel et qu'on est toujours en attente ; la semaine prochaine, on continuera donc à faire du télétravail à 100%.


... Arrive le weekend!


Comme nous avons tout de même été bien occupé la semaine avec nos boulots respectifs (même si Nathy a déjà commencé à voir sa charger diminuer), les réunions Teams/Skype de boulot, les tâches non urgentes sur lesquelles on a pu avancer en cette période plus calme, les projets ongoing à continuer.. Le weekend qui arrive fait tout de même plaisir. On en profite pour se lever un peu plus tard que d'habitude et pour cuisiner. C'est quand même un drôle de weekend ; nous qui aimons voir nos amis, nous balader dans Paris, échanger autour d'un bon repas au resto, aller au ciné, faire les boutiques (parfois).. Qui n'avons pas l'habitude de rester chez nous plus d'une journée (pour de vrai), on tourne un peu en rond car c'est le 1er weekend qu'on passe à deux dans l'appart. Mais dans l'ensemble, c'est quand même plus agréable que prévu. On a passé avec succès cette 1ere semaine de confinement et dans l'ensemble, ce n'était pas si dur, c'est même passé plutôt vite vu qu'on a travaillé tous les 2 à 100%.


Et c'est parti pour la 2e semaine de confinement!


Lundi, on recommence! PCs portables et écran allumés à 9h/9h15 (selon si c'est Kevin ou Nathy ;-)) et c'est reparti pour une journée comme on peut de télétravail. Mardi matin, le mail des RH tombe côté Nathy. On doit désormais poser 5 jours off entre le 24/03 et le 01/04 inclus.. Pas le choix, il s'agit d'un effort collectif et solidaire commun qui doit être réalisé pour assurer la pérennité de la société et des emplois sur du moyen-terme et espérer obtenir le chômage partiel dès la semaine prochaine. En premier instinct, je l'avoue: je râle, la situation me révolte (ok je veux bien donner des CP, mais 2 ou 3, pas 5!!). Au final, on n'a pas le choix et je comprends la logique de l'entreprise, je fais donc avec. Je suis désormais en congés depuis hier et jusqu'à la fin du mois. Je devrai normalement reprendre en temps partiel à partir d'Avril, mais "wait & see". Kevin lui continue normalement.


Le point positif de ces congés "forcés", c'est que le temps m'appartient désormais à 100% ; et quand je serai en chômage partiel à 50%, je bénéficierai aussi d'un temps que je n'ai généralement pas au quotidien, avec nos vies qui tournent et bouillonnent à 200%. A moi de voir comment l'utiliser au mieux, me recréer des routines pour vivre le tout sereinement et c'est désormais ce que j'envisage de faire. Etat d'esprit en ce 26 Mars: abattement 0, Nathy 1! :-)


*Kevin = petit ami de Nathy, qui partage sa vie quotidienne depuis bientôt 4 ans et toujours avec le sourire (c'est Nathy qui le dit ;-))

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