Même si ce fut un mois particulier du fait du contexte sanitaire (reconfinement), aujourd'hui, je souhaite vous partager les quelques découvertes culturelles faites ce mois-ci. En Novembre, je n'ai pas vraiment eu l'énergie de lire comme lors du 1er confinement (ça viendra peut-être un peu plus tard à l'approche des fêtes de fin d'année et les congés qui vont avec) ; en revanche j'ai regardé plusieurs choses sur Netflix (encouragée par les journées de plus en plus courtes et fraiches qui invitent au cocooning sur le canapé) ; j'ai également découvert 2 nouveaux jeux de société assez sympa. Allez, je vous embarque, c'est parti pour quelques minutes de lecture! ;-)
SERIES ET FILMS
1) Le jeu de la dame
Note: 8/10 (Très bien) - Style: récit initiatique & drame
Le speech: Cette fiction suit Beth Harmon, une prodige des échecs orpheline, de huit à vingt-deux ans, dans sa quête pour devenir la meilleure joueuse d'échecs du monde, tout en luttant contre des problèmes émotionnels et une dépendance aux drogues et à l'alcool.
Beaucoup de gens l'ont vu autour de moi également, c'est une des séries phare du moment. Cette mini-série de 7 épisodes qui nous propose de suivre la vie fictive de Beth Harmon est addictive car elle possède une réalisation rythmée, soutenue par une belle esthétisme, et avec une actrice principale charismatique au regard réellement hypnotisant. Cette plongée dans le monde des échecs et surtout dans le monde des échecs de haut niveau est fascinante même quand on n'y connait rien ou qu'on n'est pas fans de ce jeu et c'est vraiment en grande partie grâce à Anya Taylor-Joy qui nous embarque avec elle dans ses émotions, ses craintes, ses envies, ses parties d'échec qu'elle seule voit et déroule au plafond depuis son lit, son évolution d'enfant orpheline à une jeune femme émancipée qui fait la une des magazines et se mesure aux plus grands (qui sont d'ailleurs uniquement des hommes dans cet univers), mais aussi ses addictions. La musique tout le long de la série n'est pas en reste non plus. SPOILER: le seul bémol que je reproche à cette série reste la fin (le dernier épisode) que je trouve de façon générale trop facile, pas à la hauteur des épisodes précédents. Beth souffre d'addiction aux drogues depuis son enfance et pourtant dans le dernier épisode, c'est comme si rien n'avait eu lieu, alors qu'on parle tout de même d'addiction sévère. J'aurais aimé quelque chose qui montre davantage son combat, ne fasse pas tout simplement disparaitre le sujet. Pareil, j'ai trouvé que c'était un peu "gros", tous ses ex qui se réunissent et la soutiennent pour son dernier jeu alors qu'elle n'a pas forcément été sympa avec tous, ni fini en bon terme avec tous, un happy end un peu improbable. A part ces deux éléments, le reste est très bien.
2) Forgotten
Note: 8,5/10 (Très bien) - Style: suspens & thriller
Le speech: Un homme est amnésique depuis son enlèvement et sa séquestration qui a duré dix-neuf jours : son jeune frère, très déterminé, recherche la raison de son enlèvement.
Le cinéma coréen retient de plus en plus mon attention car les quelques films que j'ai pu voir ces dernières années (Mademoiselle, Dernier train pour Busan, Parasite) m'ont vraiment plu avec des histoires audacieuses et intéressantes, avec souvent des twists surprenants! Forgotten est dans la même veine ; le réalisateur propose quelque chose, on part d'un postulat, l'histoire devient de plus en plus étrange et malaisante avec une atmosphère vraiment pesante et angoissante (j'ai sursauté à plusieurs reprises) et alors qu'on imagine une ligne toute tracée, boum, en milieu de film, l'histoire prend une toute autre tournure pour proposer une autre lecture de ce qu'on peut voir et de ce qu'on pensait avoir compris. Pour moi, impossible de prévoir la fin proposée (qui est d'ailleurs assez triste) et après visionnage je suis restée quelques minutes à me repasser l'histoire dans ma tête et à me dire qu'ils sont quand même les meilleurs les coréens pour ce type d'histoire sens dessus dessous. Je recommande!
3) Whiplash
Note: 8/10 (Très bien) - Style: drame & jazz
Le speech: Andrew Neiman est un batteur de jazz de 19 ans. Il vient d'intégrer le prestigieux Shaffer Conservatory de New York, l'une des meilleures écoles de musique du pays. Aspirant à devenir le nouveau Buddy Rich, il est repéré par le très exigeant Terence Fletcher, enseignant et chef d'orchestre à Shaffer.
Autant le dire dès le début, ce film est brut et ne fait aucune concession. C'est un film dur qui amène plusieurs questionnements: qu'est-ce qui est moralement acceptable, jusqu'où peut-on pousser les gens pour qu'ils révèlent l'étendue de leur talent, et quels sacrifices peut-on faire pour atteindre la perfection et le génie (on parle quand même de harcèlement très poussé tout le long du film). La confrontation entre le personnage principal et l'enseignant qui détient le pouvoir est prenante et tendue tout du long, le professeur usant de tous les stratagèmes et passant par tous les états pour qu'Andrew aille chercher les ressources au plus profond de lui-même. Etant plutôt empathique, c'était assez dur à regarder pour moi car je ne cautionne pas ce comportement et le sanctionne ; et cependant le maître permet à l'élève de se dépasser. Chacun en retirera ses propres enseignements, sa propre morale.
4) Holidate
Note: 4/10 (Bof) - Style: comédie romantique & film de Noël
Le speech: Sloane et Jackson détestent être célibataires pendant les fêtes à cause du jugement constant de leurs familles. Sloane est beaucoup critiquée par sa famille, qui ne comprend pas qu'elle soit encore célibataire. Sa mère en particulier tente constamment de lui présenter des éventuels prétendants. Lorsqu'ils se rencontrent, ils s'engagent à être le rencard de l'un et l'autre pour chaque occasion festive de l'année à venir.
Un dimanche après-midi de fin Novembre à "zoner" sur mon canapé, et l'envie d'être déjà à Noël.. Il n'en fallait pas plus pour que je parte à la recherche du parfait film de Noël sur Netflix et me voilà devant Holidate. Alors certes, je suis plutôt du genre romantique et pas forcément contre quelques clichés pleins de bon sentiment.. Mais j'avoue que j'ai eu du mal avec Holidate que j'ai trouvé TRES cliché et TROP américain (pour ce que ça peut bien vouloir dire ^^"). Trop de situations surfaites, des choses qu'on ne voit que dans les films et qui ne sont pas crédibles, des caricatures de personnage poussées à l'extrême (mention pour la tante Susanne), une héroïne pas forcément attachante.. Bref, le film était un peu trop long et pas forcément intéressant à visionner pour moi. Oubliable!
5) Klaus
Note: 9/10 (Excellent) - Style: dessin animé & Noël
Le speech: Jesper, qui s'est distingué comme le pire élève de son école de facteurs, écope d'une mission sur une île enneigée, au nord du Cercle arctique. Là-bas, les habitants ne s'entendent pas et ne se parlent presque jamais. Autant dire qu'ils n'entretiennent pas non plus de correspondance ! Alors que Jesper est sur le point d'abandonner, il trouve une alliée en la personne d'Alva, l'institutrice de l'île, et fait la connaissance de Klaus, mystérieux menuisier qui vit seul dans son chalet regorgeant de jouets artisanaux.
Certains d'entre vous le savent, je suis fan de l'univers Disney et j'adore les dessins animés de façon générale (je les trouve généralement reposants et bienveillants, ils me redonnent du peps après chaque visionnage). Alors je ne serais sûrement pas la plus objective pour décrire Klaus mais j'ai vraiment adoré ce joli film d'animation 2D, sorti en 2019, qui propose une relecture et revisite des mythes autour du Père Noël. L'histoire est originale et mignonne et les personnages attachants (gros coup de cœur pour la petite Margu, bien trop chou avec sa bouille à croquer et son langage incompréhensible!). C'est le conte parfait à l'approche des fêtes de fin d'année (et quel plaisir de revoir du dessin et de la 2D!), qui plaira aux petits et aux plus grands et qui pourra par moment faire penser à d'autres dessins animés bien connus (j'ai pu avoir une impression de déjà-vu des Noces Funèbres, de la Belle et la Bête ou de Pocahontas à certains moments bien particuliers ou par certains traits d'animation de quelques personnages). Au final, je suis ressortie du DA éblouie, avec une envie encore plus forte d'être déjà aux fêtes de fin d'année. Je recommande chaudement!
6) Koh Lanta
Je vous l'accorde, il ne s'agit pas d'une série, ni d'un film, mais je souhaite mettre cette émission de téléréalité et d'aventure dans mon Best Of de Novembre car Koh Lanta a clairement sauvé et animé mes vendredis soirs tous confinés - c'était aussi le cas lors du premier confinement où Claude avait refait la plupart de mes vendredis ;-). C'est la seule émission de téléréalité que je suis régulièrement car même si les saisons s'enchainent, je trouve qu'il y a toujours de nombreux rebondissements, c'est une émission vraiment divertissante où on voit toutes sortes de gens, de caractères, de médisance, d'actes d'amitié, de ruse, de bluff, d'épreuves, et surtout beaucoup de dépassement de soi. J'avais adoré la précédente saison avec les héros (fan de Teheuira de la première heure! Et surtout, grosse redécouverte de Claude qui est trop trop bien), mais je trouve cette nouvelle saison très bien aussi avec un niveau général plus homogène qui permet de mieux apprécier des candidats "lambda" (dans la précédente saison, ce n'était pas le cas et donc dur d'apprécier les nouveaux venus vs des personnalités de Koh Lanta ayant déjà fait leur preuve, hyper forts sur les épreuves et au fort charisme). Dans la saison actuelle, je suis ravie du trio qui se retrouve en finale, je trouve qu'ils sont sincèrement tous méritants, même si j'ai une petite préférence pour Loïc de part sa gentillesse, son calme et son sourire tout du long. J'ai déjà hâte de voir la finale ce vendredi! ;-)
JEUX DE SOCIETE
1) The Mind
Style: combinaison & coopération / 2 à 4 joueurs
Le speech: Avec The Mind, constituez une suite croissante de numéros avec les autres joueurs. Jouez en collaboration, mais sans la moindre communication. Dans The Mind, jouez en équipe mais en silence. Sentez le jeu et faites preuve de patience !
J'ai eu la chance de me faire offrir ce petit jeu pour mon anniversaire et de pouvoir le tester avec Kevin (comme il peut se jouer à deux). C'est un jeu surprenant car on ne peut rien se dire pendant tout le jeu, tout est une question de décodage du langage corporel de l'autre et aussi un peu de chance (quand les numéros posés sont très proches). C'est un jeu d'apparence simple et pourtant franchement pas si simple que ça ; nous avons réussi à atteindre une fois la dernière étape avec Kevin (le fameux niveau 12), mais n'avons pour l'instant encore remporté aucune partie. J'ai hâte de tester le jeu avec davantage de joueurs quand ce sera possible mais je pense que ça n'en sera que plus difficile même s'il y a moins de niveaux car c'est le genre de jeu où il faut être soit très empathique pour comprendre les autres, soit bien connaître les autres joueurs comme c'est un vrai jeu de coopération où on ne peut pas échanger de manière naturelle mais plutôt se fier à son intuition et au non verbal.
2) Can't Stop
Style: dés & gestion du risque / 2 à 4 joueurs
Le speech: Piolet, crampons, carte, altimètre, pitons, baudrier, mousquetons…? Laissez tomber tout ce barda ! Pour grimper sur cette montagne, vous n’aurez besoin que de quatre dés, d’une volonté d’acier et d’une bonne dose de sang-froid et d’audace !
Nous avons découvert le jeu sur Board Games Arena lors d'une soirée jeux entre cousins ; nous ne connaissons donc que la version virtuelle de Can't Stop qui nous a franchement bien plu. Le concept est assez addictif: on essaie de faire grimper nos trois alpinistes le plus vite possible par rapport aux autres joueurs afin que les trois atteignent le sommet de la montage avant les autres mais tout est une question de risque ; pour grimper, on doit jeter les dés qui définissent si on peut monter ou pas ; gare alors à la chute! Le tout étant un subtil équilibre entre chance, culot et raison. On a souvent envie de relancer les dés pour voir ce qui va se passer et dégringolons bien souvent également jusqu'à ce qu'un alpiniste plus chanceux (ou plus raisonné, ayant pris davantage de temps pour gravir les étapes) arrive en haut. Je serais ravie de tester la version "papier" du jeu un de ces quatre pour voir la différence avec la version virtuelle.
Et vous, quelles sont les découvertes culturelles qui vous ont marqué en Novembre? Peut-être en partageons nous certaines? En tout cas, n'hésitez pas à me faire un retour si vous regardez quelque chose dans la liste (ou testez l'un des deux jeux de société mentionnés), je suis toujours curieuse d'avoir des retours :-).
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